À l’aide de seaux, d’eau et de savon, d’images poétiques d’exode, de traversées, de renaissance et de résistance, cette performance explore la polysémie du mot lavagem. Du nettoyage domestique au blanchiment d’argent et au lavage de cerveau, la chorégraphe brésilienne fait des gestes ordinaires une matière chorégraphique pour raconter son pays.
Réduit à une bâche bleue, le décor rappelle ces poches de misère cachées aux yeux des touristes et d’où sont issus les six danseurs réunis par la chorégraphe. Sur cette surface glissante, les interprètes se débattent, perdent équilibre, lavent et délavent leurs corps blanchis par la mousse. C’est à coup de rires, de cris, de chants, de sauts et de portées qu’émerge un questionnement sur ce qui, dans la hiérarchie sociale, se doit d’être lavé.
Éclats de presse
"Si l’on met en parallèle à ce spectacle plein de matières, de corps, de mouvements, la gestion brésilienne de la crise sanitaire, les images produites s’entrechoquent en de puissants questionnements." La Terrasse
"Sans aucune subvention, dans un Brésil où la place des arts est réduite à peau de chagrin, Alice Ripoll résiste. Son engagement semble d’autant plus courageux et qu'indispensable." Télérama